Située à 1200 mètres d’altitude, dans un hameau isolé, la chapelle de Montivon est édifiée vers 1660. Tous les habitants ont participé à sa fondation mais le patronage (c’est-à-dire la charge de fournir l’argent pour sa protection et son entretien) revient à la famille Roch-Gindre. La chapelle disposait d’un revenu très modeste et le prêtre qui y célébrait les messes était le même que celui de la Gruvaz. Saint Roch et saint Félix protègent les lieux.

Très vénéré au XVIIe siècle siècle, saint Roch était invoqué lors des épidémies et notamment celles de peste, puisqu’il avait lui-même la réputation d’y avoir survécu. La chapelle est construite dans la pente à l’image des maisons de la vallée. Sa façade est peinte, une partie de l’inscription est effacée mais on voit encore les peintures qui donnent l’illusion des chaînages d’angle en pierres de taille, ainsi que des encadrements de porte et de fenêtres.

Elle possède aujourd’hui un décor très modeste mais il faut noter le grand tableau du retable qui représente la Crucifixion de Jésus, entouré de deux personnages masculins. A gauche, il s’agit de saint Roch reconnaissable à son bâton de marcheur, au chien à côté de lui et au fait qu’il montre une plaie sur sa jambe (souvenir de la peste). Le saint de droite, en armure, n’est pas identifié.

Photo © Thévenot-En Coutère